• Sables mouvants

    Demons et merveilles

    vents et marées

    au loin déjà la mer s'est retirée

    et toi

    comme une  algue doucement caressée par le vent

    dans les sables du lit remues en rêvant 

    demons et merveilles

    vents et marées 

    au loin déjà  la mer s'est retirée

    mais dans tes yeux entrouvert

    deux petites vagues sont restées 

    démons et merveilles 

    deux petites vagues pour me noyer.

     


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  • en ce temps-là

    Après la guerre 39-40
    Mes parents sont partis en vacances à vélo.

    De Paris à Bordeaux
    Ils en ont bien profité.
     
    Ils se lavaient dans les rivières,
    Plantaient leur tente
      
    canadienne dans les champs.
    L'immense liberté en ce temps-là était encore possible.

    Aujourd'hui, impossible d'imaginer en faire autant.
    Pour la petite histoire, ils sont rentre en train avec leur tandem.

     


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    Assis tout au bord d'un nuage,
    ça fait des jours que je voyage
    et dans mes vagabondages,
    j'ai le vent comme équipage...
    Funambule au fil de l'eau,
    je fais la papote aux oiseaux
    et - il faut ce qu'il faut -
    j'ai mis une plume à mon chapeau.
    J'ai mon chapeau soleil,
    mon écharpe arc-en-ciel,
    j'ai tout oublié, je pense:
    je suis en vacances

    Christian MERVEILLE

     

    Nouveau : retrouvez, dans ce dossier, la liste de tous les thèmes qu'abordent mes articles poésies et comptines.


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    Est-ce que vous connaissez l’histoire de cette étudiante allemande qui arrive à Paris début janvier et qui, prise d’une petite faim subite, entre dans la première boulangerie venue ?

    Il n’y a pas vraiment le choix : partout les mêmes gâteaux ronds avec l’étiquette : galette des rois. Là, elle se dit : c’est incroyable ces tendances aristocratiques des Français. Et elle s’offre une petite galette, à l’odeur alléchante.

    Elle mord dedans avec enthousiasme. Catastrophe : elle tombe sur quelque chose de dur et se casse une dent. Aïe ! Ou plutôt "aua!", comme on dit en Allemagne...

    En France, on appelle la fête des Rois l'Epiphanie, un mot d’origine grecque - "epiphaneia" - qui signifie apparition. C’est en effet un 6 janvier que l’enfant Jésus est révélé aux rois mages, Gaspard, Melchior et Balthazar.

    Et pour fêter dignement cet événement, on prépare la fameuse galette des Rois, un excellent gâteau à base de pâte feuilletée et de frangipane. Dedans, on cache une fève. Enfin, à l’origine, c’était une fève. Aujourd’hui, c’est une petite figurine en porcelaine. Les Français raffolent de ces fèves et même certains les collectionnent. Celui sur qui tombe la fève devient roi ou reine pour la journée. On lui met sur la tête une superbe couronne en carton doré et à chaque fois qu’il porte son verre aux lèvres, les autres crient avec enthousiasme : "Le roi boit, le roi boit !"

    Les historiens peuvent bien se disputer sur l’origine de cette coutume païenne qui remonterait à l’époque romaine ou au Moyen Age, peu importe. En France, la galette des rois, c’est sacré. A la maison, chez grand-mère, au bureau… eh oui, surtout au bureau : toute la France s’empiffre, toute la France tire les Rois. Avec passion. Et souvent avec du champagne. Et chaque année, on raconte à nouveau pour la millième fois aux collègues de bureau comment ça se passe en famille. Car il y a différentes manières de faire. Parfois, c’est le plus jeune qui doit se cacher sous la table pour répondre à l’aveugle à la question : "Roudoudou, pour qui est ce morceau-là ?" C’est pour papa, c’est pour tante Bernadette, etc... Peu importe, l’important, c’est que l’on tire les Rois et qu’on en parle.

    Il y a encore vingt ans, on tirait les rois uniquement le 6 janvier, mais aujourd’hui, on mange de la galette de façon quasi ininterrompue, du 2 au 15 janvier. Les boulangers sont malins et ils ont compris que les Français, ces anciens révolutionnaires, ont tous envie de devenir le roi ou la reine d’un jour. Et pour que chacun ait droit à son tour, ils vendent leurs galettes pendant deux semaines.

    Encore une chose : veillez à ce que cette fête, qui est déjà devenue païenne, ne se transforme pas de surcroît en un étouffe-chrétien. C’est comme ça qu’on appelle en français un plat ou un gâteau très lourd, qui pèse tellement sur l’estomac qu’il risque d’étouffer toute personne normalement constituée. Donc achetez de préférence votre galette chez un très bon boulanger.


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  • La nouvelle année

     

    - Nouvelle année, qu’as-tu dans ta besace ?

    - Douze garçons, tous forts et courageux ;
    - Douze garçons pour vous servir, Madame,
    - Douze garçons pour vous servir, Monsieur.

    - Les trois premiers sont souvent en colère,
    - Les trois suivants savent rire et chanter.

    - Les trois suivants remplissent vos corbeilles,
    - Monsieur, Madame, et même vos greniers.

    - Les trois derniers font ce qu’ils ont à faire,
    - Tout en pleurant, ils enterrent leur mère.
    - Ne pleurez plus, holà ! mes douze mois,
    - Morte l’Année, l’Année vit, me voilà ! Louisa Paulin


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