-
Par Jean tartre le 29 Décembre 2017 à 21:11
Nouvelle année, qu’as-tu dans ta besace ?
Douze garçons, tous forts et courageux ;
Douze garçons pour vous servir, Madame,
Douze garçons pour vous servir, Monsieur.
Les trois premiers sont souvent en colère,
Les trois suivants savent rire et chanter.
Les trois suivants remplissent vos corbeilles,
Monsieur, Madame, et même vos greniers.
Les trois derniers font ce qu’ils ont à faire,
Tout en pleurant, ils enterrent leur mère.
Ne pleurez plus, holà ! mes douze mois,
Morte l’Année, l’Année vit, me voilà ! Louisa Paulin
votre commentaire
-
Par Jean tartre le 19 Décembre 2017 à 21:35
Jacques Prévert
Enfants de la haute ville
filles des bas quartiers
le dimanche vous promène
dans la rue de la Paix
Le quartier est désert
les magasins fermés
Mais sous le ciel gris souris
la ville est un peu verte
derrière les grilles des Tuileries
Et vous dansez sans le savoir
vous dansez en marchant
sur les trottoirs cirés
Et vous lancez la mode
sans même vous en douter
Un manteau de fou rire
sur vos robes imprimées
Et vos robes imprimées
sur le velours potelé
de vos corps amoureux
tout nouveaux tout dorés
Folles enfants de la haute villevotre commentaire
-
Par Jean tartre le 14 Décembre 2017 à 21:59
Recueil : Chansons de Noël (1853)
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
En attendant la messe, on veille,
On babille, on chante un Noël ;
Dans les récits de la plus vieille
La jeune met son grain de sel.
Garçons joufflus, que l'on s'empresse,
Tout frais rasés, vêtus de drap ;
Filles en blanc, vite à la messe,
Une étoile vous guidera.
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Dig ding dong ! l'église est jolie :
(Racontons ce que nous voyons)
De beaux habits toute remplie,
De cire blanche et de rayons.
Au fond, dans une niche en verre,
Dort sur la paille un doux Jésus :
Rois et bergers sont en prière,
L'âne et le bœuf soufflent dessus.
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Quand à la file on communie,
L'orgue joue un air de hautbois ;
Quand toute la messe est finie,
On s'éparpille dans les bois.
Il fait si doux ! l'âme est contente,
J'entends un amoureux qui dit :
« Cette nuit le rossignol chante,
La rose a fleuri cette nuit. »
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Allons ! rentrons car il grésille.
Dit un vieillard en grelottant,
La bûche de Noël pétille
Et le réveillon nous attend.
Respectons la vieille coutume,
Mes beaux amoureux, buvez frais,
Mangez le boudin quand il fume,
Vous vous embrasserez après.
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Jésus fait dans notre nuit noire,
Pauvres gens ! luire une clarté ;
À sa santé nous devons boire,
Avec lui naît l'égalité.
Grands et puissants à mine altière,
Donnez s'il vous plaît un regard
Au roi du ciel et de la terre,
Né sur la paille d'un hangar.
Noël ! des étables aux granges,
Chantez vallons, dansez hauteurs !
Jésus descend, quitte ses anges,
Pour le bœuf, l'âne et les pasteurs.
Pierre Dupont.
(1821 - 1870)2 commentaires
-
Par Jean tartre le 14 Décembre 2017 à 21:56
(1868)
C'est Noël, c'est bientôt Noël,
Il y a des étoiles dans le ciel.
Les toits sont blancs et sur les branches
L'hiver met des étoiles blanches :
C'est Noël, c'est bientôt Noël !
En décembre, c'est bientôt Noël
Il y a des étoiles dans le Ciel.
Et sur la terre tout s'illumine,
Les places, les rues et les vitrines :
C'est Noël, c'est bientôt Noël !votre commentaire
-
Par Jean tartre le 5 Juillet 2017 à 22:34
Chaleur
Tout luit, tout bleuit, tout bruit,
Le jour est brûlant comme un fruit
Que le soleil fendille et cuit.Chaque petite feuille est chaude
Et miroite dans l’air où rôde
Comme un parfum de reine-claude.Du soleil comme de l’eau pleut
Sur tout le pays jaune et bleu
Qui grésille et oscille un peu.Un infini plaisir de vivre
S’élance de la forêt ivre,
Des blés roses comme du cuivre.L'été d'Anna de Noailles
1 commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique