par Lémuel »
Le ciel n’est plus clément en ces jours de chaleur,
Ni nuage, ni vent ne viennent apaiser
Le courroux du soleil punissant notre erreur
D’avoir trop pollué.
Il est fini le temps où des voix s’élevaient
Pour crier vainement qu’on cesse ce massacre.
Le monde s’en moquait car seul l’argent comptait
Et non les fumées âcres.
L’imposante nature, infinie dans les biens
Que les êtres humains ne cessaient d’exploiter,
A fini par céder, par atteindre la fin
De son immensité.
Ce que nous ne pouvons embrasser d’un regard
Nous semble encore lointain et confus comme un rêve.
De notre acharnement est né le cauchemar
Qui maintenant s’élève.
« O, terre nourricière et toi ciel azuré,
Calmez votre colère.
Laissez-nous une chance à présent d’empêcher
Que meure l’atmosphère !
Assez de malheureux ici-bas vous implorent
Ecoutez nos prières,
Laissez à nos enfants un peu d’espoir encore
Et non un cimetière.
Mais je demande en vain quelques moments encore
Le temps d’antan n’est plus.
Et je dis au soleil : sois plus doux et l’été
Ne décimera plus.
Changeons donc, changeons donc ! De la crainte présente
Apprenons, agissons !
L’homme a très peu de temps pour contrer la descente
De sa folle ambition. »
Saura-t-on accorder nos pensées agitées
Et saura-t-on calmer nos désirs si gourmands
Pour agir en un sens, pour encore sauver
Nos corps de ce tourment ?
C’est par nous que le temps a perdu sa tendresse,
Si nous ne faisons rien, il sera plus violent.
De la voix de chacun, de tous ceux qui se dressent,
Proviendra le tournant.
Et merci au grand poète Lamartine pour son poème « le lac » qui m’a beaucoup inspiré