-
Par Jean tartre le 26 Février 2013 à 18:22
Éléphant de Paris
Ah, Curnonsky, non plus que l’aube,
N’était bien rigolo
Il regardait le fil de l’eau.
C’était avant les Taube.Et moi j’apercevais - pourtant
Qu’on fût loin de Cythère -
Un objet singulier. Mystère :
C’est un éléphant.Notre maison étant tout proche,
On le prit avec nous.
Il mettait, pour chercher des sous
Sa trompe dans ma poche.Hélas, rue-de-Villersexel,
La porte était trop basse.
On a beau dire que tout passe
Non - ni le riche au Ciel.Paul-Jean Toulet, Contrerimes
votre commentaire -
Par Jean tartre le 1 Avril 2012 à 15:28
POISSON D'AVRIL Un poisson d'avril
Est venu me raconter
Qu'on lui avait pris
Sa jolie corde à sauter
C'était un cheval
Qui l'emportait sur son coeur
Le long du canal
Où valsaient les remorqueurs
Et alors un serpent
S'est offert comme remplaçant
Le poisson très content
Est parti à travers champs
Il saute si haut
Qu'il s'est envolé dans l'air
Il saute si haut
Qu'il est retombé dans l'eau.
Boris Vian
votre commentaire -
Par Jean tartre le 31 Octobre 2011 à 14:43
tu est mon chat
tu est gris dans la nuit
blanc dans le jour
est calin au matin
serain l'apres midi
noir le soir
est joyeux tout le temps
tu est mon chat Orphé
2 commentaires -
Par Jean tartre le 5 Février 2011 à 21:19
Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix qui perle et qui filtre,
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a plus besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux!
(Baudelaire) Les fleurs du mal
1 commentaire -
Par Jean tartre le 25 Janvier 2011 à 10:30
Derrière chez nous, y a un étang
N'est pas si creux comme il est grand
Trois beaux canards y vont nageant
Y en a deux noirs, y en a un blanc.
Le fils du Roi s'en va chassant
Avec son beau fusil d'argent
Mire le noir et tue le blanc
Toute la plume s'envole au vent.
Trois dames vont la ramassant
C'est pour en faire un beau lit blanc
- Ô fils du Roi tu es méchant
D'avoir tué mon canard blanc !
Tu me le paieras cinq cents francs
Que ferons-nous de cet argent ?
Nous ferons bâtir un couvent
Pour mettre les filles de dix-huit ans
Et les garçons de vingt-cinq ans.
Publié dans : Animaux de la ferme -
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique