• Derrière chez nous, y a un étang
    N'est pas si creux comme il est grand
    Trois beaux canards y vont nageant
    Y en a deux noirs, y en a un blanc.

    Le fils du Roi s'en va chassant
    Avec son beau fusil d'argent
    Mire le noir et tue le blanc
    Toute la plume s'envole au vent.

    Trois dames vont la ramassant
    C'est pour en faire un beau lit blanc
    - Ô fils du Roi tu es méchant
    D'avoir tué mon canard blanc !

    Tu me le paieras cinq cents francs
    Que ferons-nous de cet argent ?
    Nous ferons bâtir un couvent
    Pour mettre les filles de dix-huit ans
    Et les garçons de vingt-cinq ans.

    Publié dans : Animaux de la ferme -

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  • Le Papillon Prétentieux

    Petit Papillon était très beau, mais se prenait très au sérieux. Il fallait le traiter comme le Roi du Monde pour qu'il soit satisfait. Quel orgueil, mon Dieu!

    Il n'avait pas d'amis, car tous ceux qui s'approchaient de lui étaient ridiculisés et méprisés. Il les traitait avec beaucoup de froideur et avec une certaine condescendance qui leur faisait énormément de peine.

    - Que fais-tu en ma présence, horrible créature? Ne vois-tu pas que je suis plus beau et plus élégant que toi? - disait-il souvent en se donnant des airs de grandeur.

    Sa famille n'échappait pas non plus à ses critiques. Il maintenait ses parents et ses frères à distance comme s'il était descendu du ciel.

    - Oui, tu es beau, Petit Papillon, mais tu ne fais pas bon usage de cette qualité. Elle te détruira - l'avertit un sage du bois d'un geste solennel.

    Petit Papillon fit peu de cas de ses observations, mais il sentit une légère inquiétude s'emparer de lui. Il respectait ce sage et craignait qu'il eût raison, mais il éloigna cette pensée de son esprit et continua à agir comme d'habitude.

    Un jour, la prophétie du sage se réalisa. Un enfant rusé le surprit avec son filet et s'empara de lui. Comme il est triste de voir Petit Papillon épinglé dans la collection du petit garçon. Mais avouez qu'il l'a bien mérité. Nous sommes tous traités comme nous le méritons, bien que nous accusions les autres, le destin, Dieu ou la malchance, de nos problèmes. Chacun est l'artisan de son propre bonheur ou malheur sur terre.


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  • Sérénade Pour Une Petite Chienne

    L'hiver est très dur et la Petite Chienne s'est enrhumée; elle aime beaucoup sortir dans le jardin et s'y ébattre, mais sa Maman lui a interdit d'y aller car elle ne veut pas qu'elle prenne froid.

    La Petite Chienne souffre plus d'être enfermée que du rhume. Désespérée et impatiente, elle erre dans la maison. Elle aimerait s'occuper à quelque chose, mais elle ne pense qu'aux délices que le jardin pourrait lui offrir. Une profonde tristesse l'envahit et elle passe des heures et des heures derrière la fenêtre, à regarder le jardin. Elle croit que personne ne pense à elle. Combien de temps va durer cette situation?

    Soudain, quelque chose attire son attention. Un personnage extravagant passe devant la fenêtre et la regarde avec insistance. Il ébauche un sourire et son regard semble dire à la Petite Chienne: "Ne t'en fais pas. Je vais te distraire et égayer ta solitude".

    Aussitôt dit, aussitôt fait. D'un geste vif, il sort une belle guitare et se met à jouer et à faire des cabrioles. La Petite Chienne - qui a les oreilles bouchées par le rhume - ne l'entend pas, mais les bonds du sympathique personnage l'amusent beaucoup. La sérénade s'achève et l l'homme à la guitare s'éloigne. La petite chienne n'est plus triste.


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  • Ma meilleure amie
    Quand je t'ai rencontrée, c’était après un long enfer
    Après cet enfer,j'ai tant espéré
    Trouver une amie
    Qui puisse vraiment m'aimer
    Et sur qui je puisse compter

    Je t'ai trouvée
    Je t'ai découverte
    Je t'ai aimée

    Je veux enfin te dire
    Que malgré les dires et le temps
    Je t'aimerai toujours

    (Pour ce que tu es.......pour l'éternité mon AMIE

    Lolie92


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  • écrivain français

    (1900-1977)

    Neuilly-sur-Seine  
    Omonville - la - Petite  (Manche)

     


    NOTES BIOGRAPHIQUES

    Jacques Prévert est né le 4 février 1900, à Neuilly-sur-Seine.
    Il est un enfant heureux et gai qui rit en toutes circonstances. Il ne manque aucune fête, aucun cirque et déjà, se passionne pour le monde du théâtre. Son père qui connaissait des acteurs, l’emmenait en coulisses avant que les spectacles ne commencent.

    Jacques ne veut rien savoir de tout ce qui s’appelle PRISON, il n’aime guère les prêtres et serviteurs d’ Église, car cela représente, à ses yeux, le pouvoir autoritaire, la passéisme le plus absolu et le conformisme le plus borné. La violence de l’anticléricalisme prévertien sera souvent rejetée avec dégoût et escamotée au profit de son intérêt pour les enfants, les fleurs ou les petits oiseaux. Sa mère commence, dès son jeune âge, à lui lire des contes de fées, elle l’initie au monde la fiction et du rêve. C’est elle qui lui apprend à lire. Ses préférences : David Copperfield, La Dame de Montsoreau, Les Trois Mousquetaires...

    Le 1er février 1907, Jacques Prévert arrive à Paris, débute l’école et ce, en retard ! Il déteste rester des heures sans bouger, à écouter un maître ennuyeux qui le gronde lorsqu’il regarde les oiseaux ou les fleurs à l’extérieur. Ce dégoût se transposera dans ses écrits Page d’écriture et Le Cancre (Paroles).

    Il accompagne souvent son père chez les pauvres et il se met à les aimer, à comprendre leurs joies et leurs peines, à découvrir les trésors de générosité, de délicatesse et de poésie qui se cachent au fond du cœur des plus démunis de la société. Il constate que le monde n’est pas toujours bon ; mais heureusement il y a le rêve, la lecture et le cinéma...
    Son petit frère, Pierre, deviendra metteur en scène et Jacques écrira les scénarios et les dialogues d’un grand nombre de films.

    C’est l’époque du cinéma muet 1908). Le soir, il va souvent au théâtre, sans payer (son père est critique dramatique) et il dévore plusieurs livres. L’école est insupportable pour lui et son frère Jean, donc ils changent d’école (une grande cour exposée au soleil et de beaux arbres).

    1909 - Il commence de plus en plus à faire l’école buissonnière et il s’instruit dans la rue. Le regard de Jacques se teint de tristesse et ne le quittera jamais tout à fait, à la vision désolante du monde qui l’entoure.

    1910 - Il déménage à nouveau et se fait de nouveaux amis dont Gavroche. Ils font les cents coups et se retrouvent même au commissariat de police. Ces errances ne l’empêchent pas de décrocher son certificat d’études , qui ne lui procure aucune satisfaction particulière. Sa joyeuse insouciance de ses premières années se brisa définitivement vers 10-11 ans, l’indifférence est devenue une forme de sagesse.

    1914 - Il abandonne définitivement l’école et essaie de gagner sa vie. Parallèlement, la guerre s’est déclarée et dans toute son atrocité, elle lui fait horreur.

    1915 : Son frère Jean meurt, alors âgé de 17 ans, de la fièvre typhoïde.

    1920 - Il est forcé de s’engager dans la marine (son attitude n’est pas exemplaire et il fréquente souvent les prisons).

    1922 - Le service militaire s’achève enfin. Le goût pour la littérature ne fait que s’amplifier (il fréquente les librairies et rencontre des auteurs )

    1924 - Il découvre avec intérêt La Révolution Surréaliste.

    1925 - Il rencontre des surréalistes : le non-conformisme absolu, l’irrévérence totale et aussi la belle humeur y régnaient. ( Rue du Château ou au Café Cyrano ) Ils commencèrent
    ( surréalistes ) à jouer au cadavre exquis, source naturelle d’inspiration. Cependant, il ne publia rien dans La Révolution Surréaliste.

    1928 - Il rédige avec son frère Pierre le scénario d’un reportage sur Paris : Souvenirs de Paris ou Paris - Express . Il fonde alors, la société de production Roebuck films. Hélas, le film n’est pas un succès. Après avoir écrit une critique à l’endroit de Breton, Mort d’un Monsieur, il se sépare d’avec le mouvement surréaliste. Il considère cependant, que ce mouvement a joué un rôle déterminant dans toute la littérature qui a suivi.

    1931 - Naissance de Prévert en tant qu’écrivain ( ne ressemble à aucun autre auteur ).

    1932 - Une troupe est fondée, et on lui demande d’écrire des textes pour eux. ( Cette troupe deviendra plus tard, le groupe (Octobre). Sa femme, Simone, le quitte.

    1933 - Joseph Kosma chante les poèmes de Prévert les plus connus :La Pêche à la baleine, Barbara, Les Feuilles Mortes.
    Prévert écrit beaucoup de pièces de théâtre où il y joue et fait jouer ses amis de la troupe Octobre, maintenant fusionnée avec une autre troupe. Il se moque des bourgeois, des curés, de militaires... ce qui provoquait des scandales.

    1937 - Sa compétence est de plus en plus reconnue par les professionnels du cinéma. En plus des nombreux films, dont il écrit les scénarios et dialogues, il produit de nombreux textes pour le compte de revues. Il revoit Janine, qu’il avait rencontrée en 1933 et ne se quittent plus. (Premier collage)

    1945 - Il publie des livres pour enfants, son premier : Contes pour enfants pas sages.

    1946 - Publication de Paroles ayant pour résultat un énorme succès.

    1948 - Un dessin animé Le Petit Soldat est suivi de La Bergère et le Ramoneur . Ce court métrage remporta le Grand Prix International du dessin animé à la Biennale de Venise.

    1955 - La Pluie et le Beau Temps est son nouveau recueil. Ici on peut y découvrir un Prévert conteur, poète, dramaturge, pamphlétaire, lyrique, réaliste et surréaliste.

    1955-56 - il travaille à l’adaptation du roman de Victor Hugo, Notre - Dame- de - Paris .

    1962 - Avec André Villers et son ami Picasso, il publie deux livres de photos, peintures et collages. Pablo Picasso a d’ailleurs fait un portrait de Jacques.

    1963 - Il publie Histoires et D’autres Histoires : une sorte de continuité du livre Histoires de 1946.

    1966 - Il publie Fatras.

    1969 - Un journaliste s’entretient avec Prévert et publie, trois ans plus tard. le résultat de leur rencontre dans un livre nommé Hebdromadaires.

    1973 - Il publie Eaux-fortes.
    Il fut le scénaristes de plusieurs films célèbres:

    • Drôles de drames

    • Les visiteurs du soir

    • Les enfants du paradis de Carné

    • Remorque

    • Lumière d’été

    Le 11 avril 1977, Jacques Prévert s’éteint
    à Omonville - la - Petite, (Manche).

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    BIBLIOGRAPHIE

    - PAROLES [1949] . Collection Le Point du Jour, Gallimard -poes.
    - DES BÊTES... [1950]. Hors série, Gallimard -art
    - SPECTACLE [1951]. Collection Le Point du Jour, Gallimard -poes.
    - LETTRE DES ÎLES BALADAR [1952]. Hors série, Gallimard -nouv.
    - LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS [1955] . Collection Le Point du Jour, Gallimard  poes.
    - HISTOIRES [1963]. Collection Le Point du Jour, Gallimard -poes.
    - FATRAS [1966]. Collection Le Point du Jour, Gallimard -poes.
    - CHOSES ET AUTRES [1972]. Collection Le Point du Jour, Gallimard -poes. 
    - ARBRES [1976], Collection blanche, Gallimard -poes.
    - GRAND BAL DU PRINTEMPS suivi de CHARMES DE LONDRES [1976] Collection blanche, Gallimard -poes.
    - SOLEIL DE NUIT [1980] .Collection blanche, Gallimard -poes.
    - COLLAGES [1982]. Textes d'André Pozner , préface de Philippe Soupault. Albums Beaux Livres, Gallimard -art.
    - LA CINQUIÈME SAISON [1984] . Édition d'Arnaud et Danièle - - - - Laster. Collection blanche, Gallimard -poes.
    - LA FLEUR DE L'ÂGE - DRÔLE DE DRAME [1988]. Hors série, Gallimard- scen.
    - JENNY - LE QUAI DES BRUMES [1988] , Hors série, Gallimard -scen.
    - LE CRIME DE MONSIEUR LANGE - LES PORTES DE LA NUIT [1990]. Hors série, Gallimard -scen.
    - ATTENTION AU FAKIR ! suivi de TEXTES POUR LA SCÈNE ET - - - - -L'ÉCRAN [1995] . Édition d'André Heinrich. Collection Les Cahiers de la NRF, Gallimard -scen.
    - CORTÈGE [1998] . Un livre conçu et réalisé par Massin. Hors série, Gallimard

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    Jacques Prévert, ailleurs sur la Toile:

    - Le coffret de 3 DVD , Mon frère Jacques, en quatre heures, vous donne  le sentiment, oui le sentiment, fort et frais, d'appartenir à la tribu. Les copains passent : Marcel Duhamel, Raymond Bussières, Marcel Carné, Jean Gabin, Arletty, toute la bande, quoi. Et Pierrot les interroge, sérieusement. Et chacun de raconter son bout de chemin avec Jacques Prévert. Lui, la clope au bec, la voix haletante, hachée par le tabac, hisse hors de son gosier, comme un marchand des quatre saisons pousse sa charrette dans une vieille rue pavée, des formules belles et imprévues, des mots de tous les jours, agencés par l'humour et la sympathie, en un ordre soudainement poétique. 

    - La Maison de Jacques Prévert à Omonville
    - Contes pour enfants pas sages
    - Prévert le Parisien
    - Parcours Prévert dans une Médiathèque
    - Prévert dit par Prévert

    - Oeuvres de Jacques Prévert en vente: alapage 


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