• Aujourd’hui, petit,
    Toi qui es si gentil,
    Toi qui te trouves dans ce lit,
    En plein cœur d’un hôpital,
    Toi, qui es si pâle,
    Je devine ô combien tu as mal !

    Mais, petit,
    Lorsqu’on n’est qu’un enfant,
    Il faut être patient,
    Il faut être confiant,
    Bientôt, tu guériras
    Et de là, tu sortiras, 

    Je sais, petit,
    Que tu es loin d’être sot,
    Que ce ne sont que des mots,
    Servant à calmer ta souffrance,
    Qui ternit ta tendre enfance.

    Seulement, petit,
    Sache que dans ton malheur,
    C’est avec beaucoup de chaleur,
    Que nous tenons à te dire,
    Que l’espoir te fera vivre.

    Crois-moi, petit,
    Nous sommes tous tes amis,
    Venus pour compatir,
    Autant que te soutenir,
    Pour que tu retrouves le sourire.

    Katia HACENE
    Poème dédié aux enfants malades


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  • "Partager sa joie c'est un bonheur en soi." 


    Ce moment que vous attendiez si impatiemment est bel et bien arrivé maintenant et nous venons vous souhaiter, à l'occasion de cette journée, du bonheur en quantité et la réalisation de vos désirs au cours des années à venir. 

    Félicitations! 

    C'est un moment inoubliable que vous allez vivre tous les deux, et c'en est également un pour tous ceux qui vous aiment et espèrent vous voir heureux. On partage de tout coeur votre joie et votre bonheur et on sera avec vous en pensée tout au long de cette belle journée. 


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  •  

    la canigule

     

    la canicule

    Messagepar Lémuel »

    Le ciel n’est plus clément en ces jours de chaleur,
    Ni nuage, ni vent ne viennent apaiser
    Le courroux du soleil punissant notre erreur
    D’avoir trop pollué.

    Il est fini le temps où des voix s’élevaient
    Pour crier vainement qu’on cesse ce massacre.
    Le monde s’en moquait car seul l’argent comptait
    Et non les fumées âcres.

    L’imposante nature, infinie dans les biens
    Que les êtres humains ne cessaient d’exploiter,
    A fini par céder, par atteindre la fin
    De son immensité.

    Ce que nous ne pouvons embrasser d’un regard
    Nous semble encore lointain et confus comme un rêve.
    De notre acharnement est né le cauchemar
    Qui maintenant s’élève.

    « O, terre nourricière et toi ciel azuré,
    Calmez votre colère.
    Laissez-nous une chance à présent d’empêcher
    Que meure l’atmosphère !

    Assez de malheureux ici-bas vous implorent
    Ecoutez nos prières,
    Laissez à nos enfants un peu d’espoir encore
    Et non un cimetière.

    Mais je demande en vain quelques moments encore
    Le temps d’antan n’est plus.
    Et je dis au soleil : sois plus doux et l’été
    Ne décimera plus.

    Changeons donc, changeons donc ! De la crainte présente
    Apprenons, agissons !
    L’homme a très peu de temps pour contrer la descente
    De sa folle ambition. »

    Saura-t-on accorder nos pensées agitées
    Et saura-t-on calmer nos désirs si gourmands
    Pour agir en un sens, pour encore sauver
    Nos corps de ce tourment ?

    C’est par nous que le temps a perdu sa tendresse,
    Si nous ne faisons rien, il sera plus violent.
    De la voix de chacun, de tous ceux qui se dressent,
    Proviendra le tournant.



    Et merci au grand poète Lamartine pour son poème « le lac » qui m’a beaucoup inspiré

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  •  

    Pourquoi j’aime la poésie ?
    La poésie n’est pas seulement belle pour sa musicalité. Au fil des siècles, les poètes se sont émancipés des règles qui définissaient les poèmes. Bien plus qu’un art du langage qui s’attache à la forme, la poésie apporte une vision du monde qui perturbe notre approche cartésienne. Les poètes sont de véritables guides, comme l’avait si bien indiqué Saint-John Perse dans son allocution au banquet Nobel : « plus qu’un mode de connaissance, la poésie est d’abord mode de vie – et de vie intégrale. » Le poète est un guide pour l’humanité, celui qui explore, à sa manière, le monde séculier pour en révéler la splendeur intemporelle. « L’obscurité qu’on lui reproche ne tient pas à sa nature propre, qui est d’éclairer, mais à la nuit même qu’elle explore, et qu’elle se doit d’explorer : celle de l’âme elle-même et du mystère où baigne l’être humain. » Dans le mouvement incessant de la civilisation, le poète perçoit les grands changements, supprime les impasses. « Les civilisations mûrissantes ne meurent point des affres d’un automne, elle ne font que muer. L’inertie seule est menaçante. Poète est celui-là qui rompt pour nous l’accoutumance. » Et le poète présente à l’homme « un miroir plus sensible» du monde, en constante métamorphose. « La tragédie n’est pas dans la métamorphose elle-même. Le vrai drame du siècle est dans l’écart qu’on laisse croître entre l’homme temporel et l’homme intemporel. L’homme éclairé sur un versant va-t-il s’obscurcir sur l’autre ? » La quête du poète est spirituelle et son rôle est bien de montrer au collectif plongé dans le monde concret – le monde rationnel -, de lui montrer l’harmonie du « monde entier des choses ».
    Les poèmes sont généralement courts, mais ce n’est pas une règle – il n’y a plus de règle apparente – et donc s’insèrent facilement dans notre quotidien. Mais leur lecture est parfois longue, parce qu’il faut saisir chacun des mots, chacune des associations, chaque tournure, chaque subtil rappel, pour comprendre la vision du poète. Le poète et nous observons le même monde, mais jamais de la même manière. La surprise nous saisit toujours par cette nouvelle vision que nous apporte le poète. Il nous ramène toujours à la simplicité de la nature. Il rompt certainement l’accoutumance avec laquelle nous appréhendons notre univers.

    Un bel exemple
    Il ne faut pas croire que les textes sont sibyllins, complexes, inaccessibles. Certaines poésies sont à la portée de chacun. Encore faut-il y percevoir l’éclairage souhaité par le poète, suivre la lumière dans l’obscurité du monde, dans la nuit qui nous entoure. Il faut y voir le devant et le derrière, la surface et la profondeur ; il s’agit souvent de deux lectures, l’une qui met en scène la forme, la musicalité, la face visible des choses, une sorte de lecture au premier degré ; l’autre qui joue avec le fond, la sémantique, le sens caché des choses, la lecture au second degré. Mais l’une ou l’autre de ces lectures peut nous contenter, selon nos propres attentes.
    Pour illustrer ces propos, voici un poème de Blaise Cendrars : La nuit monte. Il permet d’illustrer ce que nous pouvons simplement observer dans la nature. Pas seulement :

    «    J’ai bien observé comment cela se passait
         Quand le soleil est couché

         C’est la mer qui s’assombrit
         Le ciel conserve encore longtemps une grande clarté
         La nuit monte de l’eau et encercle lentement tout l’horizon
         Puis le ciel s’assombrit à son tour avec lenteur
         Il y a un moment où il fait tout noir
         Puis le noir de l’eau et le noir du ciel reculent
         Il s’établit une transparence éburnéenne avec des reflets dans l’eau et des poches obscures au ciel
         Puis le Sac à Charbon sous la Croix du Sud
        
     Puis la Voie Lactée »
    Ce poème est né d’un simple constat, d’un soleil couchant sur la mer. Ici, la musicalité n’a rien d’évidente, les règles traditionnelles du poème semble éradiquées. Il s’agit d’une simple description d’un coucher de soleil. Avions-nous seulement déjà perçu les choses de cette manière ? En cherchant quelque peu, percevons-nous enfin le sens caché de ce poème ?

    Le poète exprime bien souvent, par quelques mots judicieusement choisis (la poésie peut-elle être spontanée ?), un phénomène du monde réel que nous ne percevons pas ou plus, et sublime l’ensemble en rendant sa vision intemporelle, universelle.

    Voilà pourquoi j’aime la poésie
    Parce qu’en lisant un poème comme celui de Cendrars, je me demande pourquoi je n’avais jamais encore perçu un coucher de soleil sur la mer de cette manière. La prochaine fois, assurément, je serai plus vigilant.

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  • Poème de douleur et souffrance

     

    Poème de Laurence H.

    Je suis capitaine de ce navire

    Le vent et la pluie
    Frappent de plein fouet
    Mon navire déjà abimé
    Par ces nombreuses tempêtes
    Qui nous laissent hébétés et fatigués

    Je suis le capitaine de ce navire
    Et je dois faire face à cette mer gigantesque
    Qui montre sa colère
    En soulevant ces grosses vagues
    Menaçantes et carnassières
    Afin que je m’abaisse devant elle
    En lui laissant tout ce que je possède

    Je suis le capitaine de ce navire
    Et je suis seule pour le maintenir
    M’acharnant sur la barre
    Afin de garder le cap

    Le vent fouette mon visage fatigué
    Par ce combat pour ne pas dériver
    Seule et désemparée
    Trempée par cette pluie glacée

    Tiens la barre ! Tiens la barre ! Me dis-je !
    Et je la tiens de mes mains tremblantes
    A bout de souffle, mais combattante
    Pour penser à demain
    A mon destin

    Je suis le capitaine de ce navire
    Je tiens la barre pour garder le cap
    Tenir jusqu’à la terre ferme
    Pour retrouver mon fils et ceux qui me sont chers

    Oui ! Tenir pour ne pas dériver
    Ne pas couler sous cette tempête immense
    Qu’est ma souffrance


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