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poème de l'amour
J’ai, dès l'enfance, avec un oeil audacieux,
Logé mon âme dans la nuit
Le sol brillant m'était moins proche que les cieux
Où jubilait ma bienvenue.
Je croyais au vivace et radieux retour
De ma tendresse dépensée:
Confiance, désir, bondissements, pensée,
Vous heurtiez un distrait séjour !
Lentement, en souffrant, je prenais l'habitude
Que désormais fût démêlé
Cet univers secret d'avec mon amplitude;
J’aimais mon royaume isolé.
- Amour, pourquoi crois-tu pouvoir nie consoler
Des obstacles que rien n'élude ?
Toi dont l'ardeur, autant que l'espace étoilé,
Contribue à ma solitude !
Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles
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Commentaires
1biribibiLundi 2 Juillet 2012 à 22:12C'est un beau texte, j'aime beaucoup !Répondre
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